Worm

Installée dans la ville d’Esplugues de Llobregat, proche de l’aéroport de Barcelone, la salle « Worm » appartenait au réseau catalan Unreal Room Escape jusqu’à la fin de l’année 2022. Aujourd’hui, c’est sous un nom d’enseigne joliment rebaptisée Metamorfosis Escape Room que cet escape game de science-fiction d’une durée de 90 minutes est proposé.

Le scénario

« Lorsque le grand Dr Vladimir Ivanov apprend que Metamorphosis a créé un centre de R&D et souhaite collaborer avec lui, il n'y réfléchit pas à deux fois ! Il commence alors à travailler sur ce qui sera la grande découverte de sa vie : Worm, une machine capable de générer des vortex contrôlés. Il ne mange plus, ne dort plus, est obsédé par cette machine, à tel point qu'il ne remarque même pas qu'il a réussi à ouvrir un vortex et se fait aspirer dedans. Son fidèle bras droit, le Dr Uve, a été témoin de cet événement ; elle a désespérément tenté de le sauver, mais ses efforts ont été vains... On ne sait pas où il se trouve. Nous avons donc besoin d'un groupe assez courageux pour s'enfoncer dans Worm et retrouver le professeur. »

Un rythme pêchu et des surprises régulières

Grâce à une proposition originale et forte, « Worm » réussit particulièrement bien à se renouveler tout au long de l’heure et demie de jeu, mais aussi à provoquer des effets de surprise réguliers. L’expérience bénéficie ainsi d’un rythme très pêchu : dans la salle de Metamorfosis Escape Room, on n’a clairement pas le temps de se lasser !

Agréables à découvrir, les décors sont de bonne facture sans être parfaits. Notamment car, au moment de notre test, au printemps 2023 soit plus de deux ans après leur inauguration, ils montraient ici et là de nets signes d’usure.

Mais où donc allez-vous atterrir en vous jetant dans le trou de ver du professeur Ivanov ? Ce mystère fait tout le sel de la mission. Sachez que l’environnement le plus marquant représenté par Metamorfosis Escape Room est aussi incontestablement le plus ambitieux, pour un résultat qui est joli sans être exceptionnel : on est par exemple charmé par une grosse surprise à laquelle on ne s’attend pas du tout, mais on est aussi déçu que certains mécanismes ne soient pas mieux intégrés au décor, comme c’est régulièrement le cas durant l’aventure malheureusement. À noter enfin que la room met en place un gimmick de mise en scène aussi simple qu’astucieux, qui s’adapte très bien au scénario. Un petite attention que l’on a appréciée.

Un cocktail qui a fait ses preuves

Mais si on a aimé « Worm », c’est aussi et surtout parce que cette salle présente les mêmes qualités que toutes celles qui ont été conçues par le réseau de qualité qu’est Unreal Room Escape : le jeu est dense, les énigmes sont un peu WTF mais toujours très amusantes, et elles peuvent s’enchaîner à toute vitesse tant elles sont fluides. C’est grâce à ce cocktail décapant que l’on passe un excellent moment. Seule ombre au tableau, le premier casse-tête, que l’on a trouvé tiré par les cheveux.

Enfin, un mot sur l’intrigue : tout au long de la partie, vous pisterez le chercheur aspiré par Worm, le Dr Vladimir Ivanov. Ce fil rouge n’est jamais perdu de vue, ce qui est un excellent point. La room vous réserve même un rebondissement final assez bien trouvé, qui ajoute à l’expérience. Ces toutes dernières minutes s’achèvent d’ailleurs en beauté, avec une séquence finale maline et collaborative, dans une ambiance un poil tendue. Idéal pour clôturer la mission.