Wanted

Après notre séjour dans la tribu indienne de Projet Dédale, par mesure d’équité nous avons enfourché notre monture d’acier (une voiture) pour rejoindre les cow-boys de Tourbillon Escape. Située à Ayguesvives, à quelques kilomètres de Toulouse, cette enseigne a l’originalité d’avoir été construite dans un ancien hôtel. Pourra-t-on réserver une chambre ? Pourra-t-on se reposer ? La réponse dans quelques secondes…

Le scénario

« 1885, dans la Tourbillon Valley, votre gang de bandits est très recherché. Vous décidez de faire une halte dans le saloon d’une petite ville. Vous pensiez être tranquille, malchance un client du saloon vous a reconnu et a prévenu le shérif. Ce dernier vous attend devant la porte d’entrée mais connaissant votre réputation, il préfère attendre la cavalerie qui se situe à une heure à cheval. Trouverez-vous le moyen d’échapper au shérif avant l’arrivée des renforts ? »

Au temps des chasseurs d’or

Pour une fois qu’on arrive dans un saloon où les clients ne s’écharpent pas, manque de bol, c’est pour se faire piéger. Nous voulions juste nous reposer quelques instants et prendre une boisson rafraîchissante. Va falloir sortir de ce guêpier et vite.

La pièce dans laquelle nous avons été enfermée, entièrement recouverte de lattes de bois brut, nous fait penser aux constructions que l’on peut trouver dans les différents albums de Lucky Luke. Au XIXe siècle, les villes poussaient comme des champignons au gré des mines d’or trouvées ou de la construction du chemin de fer. La majorité des maisons et des échoppes étaient donc construites dans des matériaux rudimentaires.

En ce qui concerne le décor en lui-même, on notera l’excellent travail de Tourbillon Escape dans sa recherche d’objets en adéquation avec le thème et l’époque. On retrouve évidemment tous les clichés de ce type d’endroit : le vieux piano – malheureusement sans le pianiste et les danseuses de French cancan –, les pots à tabac, les lassos, les selles pour chevaux… La musique de saloon que vous pourrez entendre en fond sonore viendra compléter cette mise en scène

Pour parfaire l’immersion globale, nous avons pu compter sur les interventions de Billy, notre game master. Bien que nous soyons de dangereux malfrats, sa petite voix va nous accompagner durant l’aventure. Une voix prodiguant des conseils utiles mais qui aimera aussi nous malmener en nous affublant de sobriquets tous les plus cocasses les uns que les autres. Chose assez comique dans tout ça : la petite pointe d’accent que vous entendrez. Incroyable, le nombre de Toulousains qui se sont lancés dans la conquête de l’Ouest (de l’Amérique) au XIXe siècle. Surement une opération pour faire connaître la chocolatine.

Apprentis cow-boys

Dans cette aventure, il vaudra mieux être futé et agile comme Lucky Luke plutôt que gauche comme Rantanplan. En effet, Tourbillon Escape va mettre pendant 60 minutes votre adresse à rude épreuve ainsi que vos dons de touche-à-tout. « Wanted » fait la part belle aux manipulations en tout genre. Vos mains ne devraient pas rester trop inactives. Pour donner vie à certaines scènes emblématiques de western, l’enseigne a très peu recouru aux facilités offertes par l’électronique. Et c’est ce qui est le plus bluffant quand on découvre les coulisses de ce jeu. Si vous prenez part à cette aventure, ayez dans un coin de votre tête que les manipulations que vous réaliserez sont quasiment toutes mécaniques. Vous serez émerveillé ! En revanche, petite conséquence : l’huile de coude risque d’être parfois nécessaire – sans pour autant faire usage d’une force excessive, évidemment.

En dehors des manipulations, on retrouve aussi des énigmes plus classiques : de l’observation, du décryptage, de la déduction… Globalement, l’enseigne a fait attention à intégrer le plus possible ses casse-têtes à l’histoire pour bâtir une vraie intrigue autour de cette mission évasion. On apprécie beaucoup !

Cette mise en jambe chez Tourbillon Escape donne envie de rempiler pour une prochaine aventure chez eux. Promis, on revient très vite !