Jurassic Jones

À Charrat, dans le canton suisse du Valais, l’enseigne d’escape game Trapgame s’est inspirée de plusieurs monuments du cinéma d’aventure pour concevoir « Jurassic Jones ». Comme son nom le laisse deviner, cette salle combine des références à « Jurassic Park » et « Indiana Jones »… mais aussi, dans ses ultimes instants, à un troisième film culte qu’on vous laissera le soin de découvrir.

Finaliste des TERPECA – le classement des meilleures rooms du monde – en 2019, « Jurassic Jones » a été construite avant la période du Covid. Nous l’avons jouée en octobre 2025 et n’avons pu que constater à quel point elle vieillit remarquablement bien.

Le scénario

« En pleine période de guerre, les ingénieurs de l’ennemi, sous la direction de l’infâme Dr Klaus, ont cherché à créer une nouvelle arme secrète. C’est dans leur laboratoire qu’ils ont trouvé le moyen de reproduire une race de dinosaure très agressive, l’Anihileratus Rex. L’ennemi va le dresser et l’utiliser pour massacrer l’armée alliée. Il ne leur manque actuellement qu’un seul élément pour parvenir à leurs fins : du sang fossilisé de dinosaure. Le sang contient l’ADN du dinosaure, et un moustique de l’ère jurassique renfermerait ce précieux sésame.

La légende raconte qu’il y a bien longtemps, le peuple des Mayas a perdu son talisman, un crâne en cristal. Ils l’ont alors remplacé par un fossile de moustique capturé dans de la sève. Selon d’anciennes écritures, ce fossile se trouverait au fin fond de leur temple, protégé par une puissante malédiction empêchant quiconque de le sortir du temple. Le seul moyen pour rompre la malédiction est de rendre le crâne en cristal au peuple maya. Malheureusement, l’ennemi a déjà mis la main sur le crâne !

Votre équipe d’aventuriers doit donc reprendre le crâne en cristal, puis traverser la jungle jusqu’au temple afin d’y récupérer le fossile avant l’équipe du Dr Klaus. »

Un temple maya envahi par la végétation

Dès les premières secondes, Trapgame plonge les joueurs dans l’action grâce à une cinématique d’introduction aussi soignée que plaisante et inattendue. Bien qu'elle n'ait pas de rôle direct dans le jeu, elle établit parfaitement l'ambiance et invite à l'aventure.

L’environnement dans lequel on évolue est convaincant : un temple maya envahi par la végétation, des murs de pierre, un plafond haut, des reliefs et textures réalistes. On crapahute un peu, on grimpe, on se baisse… On a réellement la sensation d’explorer la zone. On regrette toutefois l’absence d’animatroniques de dinosaures, même si leur présence est assurée d'une autre manière.

« Jurassic Jones » se démarque par son gameplay : loin des escape games qui voient très majoritairement le jour aujourd’hui, dans lesquels tout s’enchaîne de façon linéaire et guidée, celui-ci demande de s’impliquer pleinement car les liens logiques entre les énigmes ne sont pas toujours directs. Il faut ainsi parfois passer par plusieurs étapes avant d’obtenir un résultat concret. Ce fonctionnement colle parfaitement au scénario puisque votre mission sera de progresser dans la jungle jusqu’à percer tous les secrets du temple, et donc de chercher, tester, déduire…

Un support malin pour garder le fil

Les casse-têtes sont bien ficelés, cohérents et parfois un peu complexes. La difficulté est bien réelle, néanmoins le jeu reste fluide grâce à un support malin – bien que très classique – qui permet de garder le fil. Les dernières étapes sont quant à elles plus simples, hormis une manipulation selon nous un peu tordue autour d’un accessoire emblématique que nous n’aurions jamais eu l’idée d’utiliser sans l’aide de notre game master.

Si cette expérience a un point faible, il se situe sans doute dans sa conclusion. Après avoir atteint l’objectif, tout s’arrête un peu trop soudainement. On aurait aimé un dernier moment fort, une séquence finale plus spectaculaire pour clore cette expédition sur une note encore plus marquante.

Malgré cette fin abrupte, « Jurassic Jones » reste une salle remarquable : immersive, exigeante, riche en manipulations et fidèle à son thème d’exploration archéologique. Elle prouve qu’un jeu bien conçu peut traverser les années en conservant tout son charme.

Découvrez le teaser vidéo de la salle « Jurassic Jones » :