Scooby... who?

Art of Escape a vu le jour en 2015. Auparavant installée dans la ville d’Athènes, cette enseigne d’escape game accueille aujourd’hui les joueurs à Kallithéa, en périphérie de la capitale grecque.

En décembre 2023, nous y avons testé la salle « Scooby... who? », inspirée de la très célèbre et populaire licence américaine « Scooby-Doo » ! Cette aventure – non-officielle – dure 120 minutes.

Le scénario

« Un camp abandonné, des rumeurs de phénomènes étranges... À bord de son van, le célèbre groupe d’enquêteurs est allé découvrir ce qu’il se passe ! Malheureusement, nous n’avons plus aucune nouvelle de leur part depuis un certain temps... À vous de percer ce mystère et de les sauver. »

Entre spooky, enquête et comédie ?

L’intention d’Art of Escape est donc de plonger les équipes dans le monde de Samy, Fred, Vera et Daphnée, ces ados spécialisés dans la résolution de phénomènes paranormaux et qui ne se séparent jamais de leur chien mascotte, le grand peureux Scooby-Do. Imaginé à la fin des années 1960, cet univers a été à l’origine de nombreux téléfilms, films, séries télé… et même d’un jeu de société d’escape game. 

Cette expérience réussit-elle à retranscrire l’essence de « Scooby-Doo », entre spooky, enquête et comédie ?

« Scooby... who? » est-elle une room spooky, autrement dit provoque-t-elle quelques frissons ? Très très peu. Même s’il faut bien reconnaître qu’un jump scare nous a surpris, la mission ne fait pas du tout peur.

L’escape game « Scooby... who? » développe-t-il un gameplay d’enquête ? Pas du tout. En revanche, il raconte bel et bien une mystérieuse histoire simple, efficace et surtout parfaitement dans l’esprit de la licence, par le biais des décors et de quelques documents. Ce n’est donc pas par les énigmes mais par la lecture que le dénouement de l’intrigue s’opère.

Des longueurs

« Scooby... who? » est-elle une aventure empreinte de comédie ? Pas de franches rigolades en vue en tout cas : alors qu’on aurait pu l’imaginer partir dans des délires cartoonesques, le jeu reste sage et sérieux. Toutefois, la room renferme un élément que l’on associe immédiatement à l’univers exploité, que l’on a forcément envie d’explorer et qui sert à juste titre de lieu de rassemblement imposé par la diffusion de vidéos narratives nanardesques prêtant à sourire.

L’immersion est quant à elle très bonne. Les décors ont parfois des allures de carton-pâte aux textures peu crédibles, ce qui n’est pas tellement dérangeant si on part du principe que l’on est immergé dans un dessin animé.

Le principal défaut de l’expérience « Scooby... who? » selon nous, c’est qu’elle s’étire trop en longueur. On aurait préféré qu’elle ne conserve que ses meilleurs casse-têtes, les plus originaux et les mieux thématisés, pour un résultat d’une heure seulement certes, mais une heure rythmée et pleine de belles idées ! En effet, quelques étapes ambigües nous ont bien fait dérailler et beaucoup tatonner, ce qui nous a amené à tester différentes possibilités, faisant inévitablement retomber le soufflet. Mis à part cela, la mission n’est pas d’une grande difficulté même si elle demande pas mal de réflexion, assez loin devant les manipulations. La fouille, elle, est quasi absente. Dans les pièces que vous explorerez, pas grand-chose n’est caché.

Sans être incontournable, « Scooby... who? » reste très agréable à découvrir, surtout si vous êtes fan de la licence et/ou à la recherche de salles non-horrifiques qui sortent un peu du lot, ce qui ne courait pas les rues à l’époque de notre voyage dans la région d’Athènes.