Vaudou

La nuit tombe sur Strasbourg. Entre chien et loup, des phénomènes paranormaux se multiplient dans le Bas-Rhin et notamment chez Closed Escape Game. Cette enseigne, originaire de Lyon, est présente un peu partout en France. Le scénario que nous allons découvrir a vu le jour en février 2018. Il nous propose une incursion dans le monde étrange de la magie vaudoue. Espérons que les différents grigris que nous portons sous nos vêtements nous protégeront !

Le scénario

« La petite Mary a disparu mystérieusement il y a plusieurs mois alors qu’elle rôdait autour de la maison de Mama Cortez, une prêtresse adepte de vaudou… »

Une étrange habitation

Les rites vaudous n’ont plus aucun secret pour nous ! Entre nos expériences à Trip Trap Escape à Genève ou encore à Paris à L’Antichambre ou à Lyon à Escape Yourself, nous sommes maintenant quasiment incollables sur les arcanes de cette science occulte.

Armés de courage, nous nous lançons dans l’aventure et cette dernière va nous réserver une étrange surprise dès le début. En effet, la première séquence de jeu nous conduit à nous questionner, à la fois sur l’endroit où nous nous trouvons et la raison pour laquelle nous devons résoudre les énigmes qui sont face à nous. Heureusement, nous trouvons rapidement un moyen d’accéder au repaire de la prêtresse vaudou.

Cet antre est plongé dans la pénombre. Nous sommes vraisemblablement dans la pièce où Mama Cortez prépare ses décoctions. Premier constat : cette dernière n’est pas très calée niveau rangement. Face à nous, des fioles multicolores et un immense bric-à-brac. Ce qui attire aussi notre attention, ce sont les nombreux cadenas.

Une chose est sûre : dès notre arrivée dans cet espace, nous avons eu l’impression que notre présence n’était pas souhaitée. L’ambiance sonore est angoissante et le décor, bien exécuté, donne un côté inquiétant à notre périple. Dans cette aventure, à l’exception du passage introductif, il s’agit de l’aspect le plus cohérent et le mieux travaillé. Closed Escape Game reprend les images d’Épinal de l’univers vaudou et emprunte des rebondissements au monde du paranormal. Le tout fonctionne plutôt bien.

L’esprit d’équipe

Pour évoluer dans cette mystérieuse demeure, les membres de votre équipe devront compter les uns sur les autres. En effet, la communication est au cœur du jeu. Celle-ci sera d’autant plus importante que chacun de vous devra faire appel à ses sens – vue, ouïe, odorat, toucher – pour résoudre les différentes énigmes.
Ce type de mécanique est à double tranchant car tout repose sur la capacité des joueurs à bien décrire les éléments présents dans l’espace de jeu, ce qu’ils touchent ou sentent, et leur faculté à bien analyser ce qui est décrit. Hormis cette principale difficulté, aucune énigme n’est d’une complexité extrême.

De plus, l’ambiance sonore et certains effets spéciaux pourront vous mettre des bâtons dans les roues et rendre encore plus complexe cette coordination nécessaire. Si vous rencontrez des problèmes pour échanger ou vous concentrer, vous n’aurez qu’une solution : persévérer !

Le parcours d’énigmes est un mélange hétérogène de casse-têtes de première génération et de manipulations. Le plus gros reproche que l’on peut faire à cette salle, c’est le manque d’intégration de certaines énigmes à l’histoire, même si ces dernières restent fun. Il faudra de plus attendre les dernières étapes pour obtenir plus d’informations sur Mary et ce qui lui est arrivé. Dommage car le scénario, glauque à souhait, mériterait d’être égrainé au fil de notre progression.

Même si elle n’est pas exempte de défauts, cette salle est tout de même plaisante à jouer. Mais, tout aussi bien soit-elle, elle n’est pas conseillée à tous les joueurs. En effet, une étape demande pas mal d’agilité. Celles et ceux qui manquent de souplesse ou ont des difficultés à se mouvoir seront clairement handicapés. Les joueurs sensibles aux ambiances sonores oppressantes et aux atmosphères lourdes ne seront pas non plus à l’aise pendant la partie.

Bonne chance dans le monde du paranormal ! Mary compte sur votre clairvoyance.