Escape game

The Honeymoon Hotel

Thème
Horreur | Gore
Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Niveau
Intermédiaire
Immersion
👏 Excellent
Prix
24,2 à 77,5€/joueur
Âge
dès 16 ans
Langues
Anglais, Néerlandais
35 %
Fouille
30 %
Manipulation
35 %
Réflexion

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants... » Voici la morale de bon nombre de contes de fées. Malheureusement, dans la vie les histoires ne se finissent pas toujours de manière idyllique. C’est ce que nous avons découvert lors de notre passage chez DarkPark à Zoetermeer, aux Pays-Bas. Nous avons eu pour mission d’explorer le Honeymoon Hotel. Plusieurs clientes de cet établissement ont disparu comme par magie. À glacer le sang !

Le scénario

« Une lumière verdâtre brille à travers les vitraux des portes en bois massif. Vous entrez et, aussitôt, ces dernières se verrouillent derrière vous. Fébrilement, vous essayez de les rouvrir, en vain. Vous laissez vos yeux explorer l'espace avec frénésie. Un vieux comptoir en bois, un chariot à bagages avec des valises, un piano cassé, un ascenseur… Vous êtes dans le hall de The Honeymoon Hotel. Derrière une porte qui mène apparemment à la suite nuptiale, vous entendez un bruit de cliquetis. Soudain, la lumière s'éteint… »

Un hôtel plus vrai que nature

S’il y a une chose qu’on ne peut pas enlever à DarkPark, c’est son expertise dans la création de scénarios qui ont pour objectif de faire peur. « The Honeymoon Hotel » est une bonne illustration de ce savoir-faire. Dans cette aventure, l’enseigne s’est donnée la mission de garder les joueurs sous tension pendant toute la durée de l’expérience. Ceci démarre dès la fin de la phase de briefing, quand nous devons emprunter un long couloir plongé dans le noir et pousser la porte de ce vieil hôtel. Y aller de son plein gré requiert une bonne dose de courage.

La musique jazzy qui y est diffusée nous plonge dans un univers à la « Gatsby le magnifique ». Cette impression de lieu cosy est renforcée par la décoration Art Déco, la tapisserie aux motifs en velours et l’omniprésence de dorures. Cet endroit aurait pu être chaleureux et très agréable à visiter s'il n’avait pas été plongé dans le noir. De fait, l'ambiance y est pesante. Nous restons sur nos gardes : un jump scare est si vite arrivé... Après quelques secondes, nous arrivons à surmonter cette oppression. Nous commençons nos investigations et mettons la main sur les premiers indices.

Le décor qui va se dévoiler pendant le reste de cette aventure est du même acabit : sombre, inquiétant mais criant… de vérité. Que ce soit sur le plan de l’accessoirisation de l’espace de jeu ou de la nature des pièces visitées, nous avons l’illusion de nous retrouver dans un hôtel Art Déco américain du XIXe siècle. Que les moins courageux se rassurent : « The Honeymoon Hotel » fait la part belle à la tension, mais rien d’effrayant en dehors de deux ou trois effets spéciaux dont vous pouvez prévoir le déclenchement. La lumière joue aussi un rôle central dans la scénographie et, là aussi, DarkPark comble nos attentes. 

Jusqu’à ce que la mort nous sépare...

Contrairement au décor et à l’ambiance générale, cette enquête policière n’est pas exempte de défauts.

Ce scénario compte un bon nombre de clés, ce qui n’est pas très gênant. En effet, nous sommes dans un vieil hôtel. Les passes magnétiques n’existant pas à cette époque, le recours à ce type d'objet est tout à fait logique.

En revanche, en ce qui concerne les énigmes, on retrouve quelques manipulations mais, globalement, on reste sur des casse-têtes très caractéristiques des salles de première génération. Ces derniers sont thématisés mais il est fort peu probable que lors d’une véritable enquête vous soyez confronté à ce genre d’éléments. Quel client de chambre d’hôtel penserait à verrouiller un meuble avec un cadenas dont la combinaison peut être trouvée grâce à une énigme où des éléments doivent être placés les uns par rapport aux autres ? Cette situation est hautement improbable. Le final, lui, se démarque grâce à un effet spécial qui surprend et ajoute de l’urgence à la situation.

Les casse-têtes sont parallélisables pendant la première moitié de l’aventure. Ils deviennent linéaires pendant l’autre moitié. L’observation, la fouille et la déduction occupent une place non négligeable.

Le système de game mastering, lui, ne rend pas hommage à la salle. Les indices sont envoyés sous la forme de textes sur un écran.

Malgré ces quelques points faibles, « The Honeymoon Hotel » reste un très bon escape game, dans lequel nous avons beaucoup aimé frissonner. Rien que pour l’expérience proposée, nous vous le recommandons. Si vous êtes de passage à DarkPark pour tester l’incontournable « The End », profitez-en pour réserver une nuit dans cet hôtel. En espérant qu’il ne vous arrive rien de grave !

Rémi Prieur par Rémi Prieur

Prix et récompenses

Salle récompensée aux TERPECA

  • 20e du classement des meilleures salles 2018

Avis de la communauté : 88% de satisfaction

4 joueurs ont donné un avis sur ce scénario et 2 joueurs l'ont ajouté à leur todo-list.

 Histoire et cohérence du scénario
9/10
 Décors et immersion
9.5/10
 Qualité des énigmes
8.3/10
 Fun
8.3/10
 Accueil et game mastering
9/10