Escape game

En proie au doute

Thème
Enquête
Durée
90 min
Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Niveau
Intermédiaire
Immersion
👍 Très bien
Prix
30€/joueur
40 %
Fouille
30 %
Manipulation
30 %
Réflexion

L’enseigne d'escape game Run Away a pris ses quartiers dans la zone commerciale de Chambray-lès-Tours, près de Tours dans le département de l'Indre-et-Loire, fin 2018. Nous avons pu nous y rendre à l’été 2021 pour découvrir deux de ses mystérieuses rooms : « Asile Mount Hills Massive » et « En proie au doute », objet de cet article.

Si vous êtes des fans aguerris de Sherlock Holmes, alors vous avez peut-être déjà une idée de ce qui s’y trame car son intrigue est majoritairement inspirée d'un jeu vidéo mettant en scène les aventures du célèbre détective...

Le scénario

« Année 1929, jour de pluie en ce mois d’octobre. Scotland Yard en déperdition, les journaux n’en parlent que trop peu. Disparitions multiples, mais pour la plupart insignifiantes, excepté celle du noble lord J. Flemming et de ses associés. Titre du journal hebdomadaire : « En proie à la vérité ». La question demeure, mais la solution n’est que de taire celle-ci… Parallèlement, les disparitions s’arrêtèrent au même moment. Ce n’est que quelques mois plus tard que le drame remonta à la surface lorsque Lucy Hemlock, fille d’un disparu, essaya de résoudre la sombre affaire. Mais cela semblait la mener dans une impasse. La seule chose retrouvée dans les affaires de son père : un dessous de verre avec une adresse et un nom.

Dans l’espoir de le retrouver, elle décida de vous contacter, vous, une organisation de brillants détectives. Vous rapprochant de plus en plus de la vérité, vous vous réveillez dans une pièce inconnue, enchaînés et recouverts de masques. Comment êtes vous arrivés là ? Et quels seront les sacrifices pour s’en sortir ? »

Le jeu débute dans une pièce assez commune, mais d’où ressort facilement un thème, et par la même occasion les premiers indices sur ce sur quoi nous enquêtons. Le décor est boisé, assez crédible pour l’époque annoncée – abstraction faite de quelques détails un peu modernes. Aucun écran de service pour gâcher l’immersion, qui est très bonne. La partie démarre d’une manière peu habituelle, dans une situation où les joueurs doivent tout de suite collaborer et faire preuve de solidarité pour pouvoir progresser.

Trois questions pour résoudre l’enquête

Les mécaniques de jeu sont équilibrées, mais quelques étapes de fouille sont un peu fastidieuses et chronophages, ralentissant ainsi le rythme de la partie. Les énigmes sont relativement classiques et risquent de ne pas beaucoup étonner les joueurs les plus expérimentés. Mais, selon nous, l’intérêt de « En proie au doute » réside surtout dans le fait que c’est une salle narrative.

En effet, l’originalité de la salle se dévoile avant même d’entrer dans les lieux car, après nous avoir rappelé le scénario, notre game master nous énonce trois questions et nous informe que nous devrons être capables d’y répondre à l’issue du jeu. Ces questions constituent une enquête qu’il nous faut mener en parallèle des habituelles énigmes qui composent une escape room. Elles sont une manière d’obliger les joueurs à comprendre l’histoire dans laquelle ils sont plongés, et à déduire ce qui s’est passé.

Démêler les nœuds

Pas question de résoudre des casse-têtes les uns à la suite des autres sans chercher à analyser la situation dans son ensemble : le but de « En proie au doute » n'est pas seulement de sortir de la pièce, mais d’en sortir avec des réponses. Celles-ci se révèlent par l’intermédiaire de l’environnement, de lettres, mais aussi de certaines énigmes. En réalité, les énigmes en elles-mêmes pourraient être dénouées sans prêter aucune attention à l’intrigue, mais le fait d’être obligés d’avoir une vision d’ensemble fait qu’on les perçoit différemment.

Vous aurez 90 minutes pour mener votre mission à bien. L’heure habituelle aurait amplement suffi à résoudre les casse-têtes présents dans la salle, et les équipes ayant déjà fait quelques escape rooms devraient en venir à bout sans trop de difficultés. Néanmoins, les 30 minutes supplémentaires permettent de prendre le temps de se poser, de se concerter, de tenter de démêler les nœuds de l’enquête. Elles ne seront pas de trop si vous voulez découvrir par vous-même le fin mot de cette histoire.

Nous avons d’ailleurs trouvé difficile de répondre aux trois questions avec précision : si l’idée générale peut être facilement saisie en étant un minimum attentif au déroulé du jeu, certains détails ne sont accessibles qu’en analysant minutieusement les documents et avec une capacité de déduction doublée d’une imagination redoutables. Résultat, notre analyse était un peu brouillonne, mais fort heureusement elle a semblé suffire à notre game master. Les pros du jeu de société « Sherlock Holmes Détective Conseil » seront certainement très à l’aise, les simples amateurs de la série « Sherlock » de la BBC, un peu moins. Dur dur d’être à la hauteur de la légende !

Melissa Faucher par Melissa Faucher

Avis de la communauté : 85% de satisfaction

52 joueurs ont donné un avis sur ce scénario et 11 joueurs l'ont ajouté à leur todo-list.

 Histoire et cohérence du scénario
8.6/10
 Décors et immersion
8.4/10
 Qualité des énigmes
8.6/10
 Fun
8.8/10
 Accueil et game mastering
8.5/10