
Le taxidermiste
Enquête
90 min
2 à 5 joueurs
Intermédiaire
👌 Parfait
48 à 75€/joueur
dès 14 ans
Anglais, Français
Fouille
Manipulation
Réflexion
Au fil des années, Deep Inside s’est imposée comme l’enseigne d’escape game française la plus primée à l’international grâce à sa « full experience », une mission d’une durée totale de 2h30 qui permet d’enchaîner ses deux premières salles sans temps mort, grâce à une surprenante transition scénaristique. Cette double aventure a réussi à intégrer le top 50 des meilleurs jeux d’évasion du monde à trois reprises, en 2022, 2023 et 2024.
La troisième room de Deep Inside, « Le taxidermiste », était par conséquent très attendue ! Elle a été inaugurée en février 2025. Nous l’avons découverte en juillet de cette même année.
Le scénario
« Sous les pavés de Paris se trouve la cité des Martyrs, une ville souterraine pleine de sombres secrets. C'est au cœur de cette cité enfouie qu'Adèle, la fille du gouverneur, a mystérieusement disparu. Aperçue il y a quelques jours en compagnie de Martin Joly, plutôt connu sous le nom du taxidermiste, plus personne n'a de ses nouvelles. Le gouverneur promet une récompense à ceux qui retrouveront sa fille.
Votre mission consistera à descendre 30 mètres sous Paris, dans la cité des Martyrs, afin de vous rendre dans la boutique de taxidermie et vous faire passer pour des acheteurs. Vous devrez trouver un moyen de vous retrouver seul dans la boutique pour l'explorer de fond en comble dans l'espoir de résoudre les mystères de cette disparition et de retrouver Adèle. »
Toujours 30 mètres sous terre
« Le taxidermiste » est une expérience extraordinaire, combinaison d’une immersion époustouflante, d’une narration soignée au dénouement inattendu, et de séquences théâtrales fun durant lesquelles vous serez parfois invité à jouer un rôle. Seul son gameplay s’avère classique, même si ses énigmes restent impeccablement ficelées, intelligentes et agréables.
Comme toujours à Deep Inside, votre aventure se déroulera dans la cité des Martyrs, que vous rejoindrez en vous engouffrant dans un ascenseur pas tout à fait dernier cri. À son bord, vous descendrez 30 mètres sous la librairie qui en dissimule l’accès... L’enseigne parisienne ne s’est pas contentée d’imaginer ce monde, elle lui a aussi construit une histoire : il y a plusieurs centaines d’années, alors que les riches occupaient l’ensemble des immeubles de la capitale, les pauvres et marginaux se sont organisés comme ils pouvaient pour survivre. Ils ont alors érigé une ville sous la ville, qui est toujours habitée aujourd’hui, par des résidents intimidants mais bienveillants, les Martyrs.
Vous ferez rapidement la connaissance de l’un d’eux, en explorant une ruelle que tous les joueurs de Deep Inside ont le plaisir de découvrir. L’effet wahou y est toujours au rendez-vous, même quand on a déjà eu l’occasion de l’arpenter ! Les décors figés dans le temps, l’odeur que l’on y respire, la légère brume… L’immersion y est poussée à son paroxysme.
Des personnages aux costumes superbes
Après avoir visité un vieux palais du rire abandonné et fouillé l’atelier d’un sémillant magicien, cette fois nous avons rendez-vous dans la boutique de taxidermie de la cité à la recherche d’indices menant à Adèle, la fille disparue du gouverneur.
Si « Le taxidermiste » ne donne jamais vraiment la sensation de mener l’enquête, tout au long de la partie vous glanerez des informations qui vous rapprocheront fatalement de la vérité : par l’intermédiaire de vidéos, de cinématiques théâtrales ou de révélations visuelles, l’histoire progressera jusqu’à dévoiler un dénouement assez inattendu, loin des intrigues cousues de fil blanc. Deep Inside a d’ailleurs eu l’excellente idée d’afficher un « trigger warning » sur son site web, résumé en un mot : « mort ». Les créateurs ont pensé à tout : si vous ne souhaitez pas être directement confronté à cette thématique, n’hésitez pas à prévenir le game master, qui adaptera alors légèrement le déroulé du jeu.
L’histoire est très simple à appréhender, elle ne se perd pas dans les détails et est d’autant plus agréable à suivre que quelques-uns de ses rebondissements sont l’occasion d’injecter une pincée d’humour. L’humour est aussi présent à travers « de nombreux easter eggs dissimulés tout au long de l’expérience », dixit l’enseigne, qui viennent tisser des liens entre tous les habitants de la cité, et donc toutes les salles de Deep Inside. En ajoutant de l’épaisseur au village des Martyrs, ces connexions le rendent plus réel.
Si cette petite ville en général, et la boutique du taxidermiste en particulier, paraît bel et bien vivante, c’est aussi parce que l’immersion y est millimétrée. Le magasin en impose, il est esthétique, impeccable jusque dans les moindres détails. Vous le passerez au peigne fin sous les yeux de nombreuses créatures inquiétantes joliment mises en avant. Mais pour cela, encore faudra-t-il vous débrouiller pour vous retrouver seul, comme l’indique d’emblée le scénario. Autant dire que plusieurs séquences de roleplay vous attendent, dans une atmosphère légèrement tendue ou, à l’inverse, étonnamment décontractée…
Vous croiserez ainsi quelques personnages aux costumes superbes ; ils seront plus ou moins nombreux selon votre timing et votre chance, ce qui donne un peu l'impression de se balader dans le monde ouvert d’un jeu vidéo au sein duquel chacun est affairé à sa routine.
Des cinématiques hypnotiques
Mais lorsqu’on pense à l’immersion proposée par « Le taxidermiste », on pense aussi à ces scènes cinématiques durant lesquelles vous n’aurez qu’à vous laisser porter et profiter du spectacle, qu’il soit animé par un mécanisme ou un comédien. La plus marquante est saisissante, impressionnante : elle déclenche toute une série d’effets spéciaux variés savamment orchestrés afin d’accompagner au mieux l’un des tournants du récit, ce qui la rend encore plus hypnotique.
Finalement, dans « Le taxidermiste » ce sont les casse-têtes qui sortent le moins de l’ordinaire. Non pas qu’ils soient le point faible de la room, pas du tout même : ils sont finement travaillés, feront appel à vos capacités d’observation, de déduction, à vos différents sens… Ils ne sont pas très nombreux car les game designers ont plutôt misé sur les manipulations et l’action pour plaire aux joueurs.
Deep Inside a choisi de faire tenir cette mission dans un format de 90 minutes, ce qui reste encore très rare à Paris. Pour nous, il s’agit pourtant de la durée idéale, à la fois pour les créateurs et les joueurs. En une heure et demie, les créateurs ont le temps d’installer une histoire et une atmosphère, de développer un ou plusieurs twists, de faire vivre un univers sans trop brider leur créativité ; quand les joueurs, eux, ont l’occasion de résoudre pas mal d’énigmes, d’effectuer un bon nombre d’actions, mais sans se précipiter, sans rusher, en prenant le temps de profiter. C’est exactement ce qui se passe dans « Le taxidermiste », qui en mélangeant habilement toutes ces composantes, offre un rythme parfait de la première à la dernière seconde.
Découvrez le teaser vidéo de la salle « Le taxidermiste » :
Avis de la communauté : 99% de satisfaction
131 joueurs ont donné un avis sur ce scénario. 140 joueurs l'ont ajouté à leur todo-list.