
Descente sous tension
Aventure | Exploration
75 min
3 à 5 joueurs
Intermédiaire
👏 Excellent
30 à 44€/joueur
dès 12 ans
Français, Anglais
Fouille
Manipulation
Réflexion
En mars 2025, The Quest Factory dévoilait une nouvelle mission, « Descente sous tension ». L’histoire d’un certain Radichkov, scientifique obnubilé par la création d’un cristal si puissant qu’il pourrait facilement devenir une arme tragiquement dévastatrice.
Cela vous dit quelque chose ? C’est normal ! « Descente sous tension » est une nouvelle version d’« Opération Balkans », que l'enseigne du 10e arrondissement de Paris estime avoir modifié à 85%. À l’occasion de cette V2, son scénario a été très légèrement remanié pour être transformé en suite. Eh oui, on ne le savait pas à l’époque mais le professeur Radichkov a un fils, qui a malheureusement pris sa relève…
Que vous réserve « Descente sous tension », que nous avons découvert en juin 2025 ? Cette salle vaut-elle la peine d’être jouée si on a déjà testé « Opération Balkans » ? Nos réponses dans cet article.
Le scénario
« 1984 : l’opération Balkans des forces spéciales élimine le professeur Radichkov, sur le point de créer un cristal d’énergie infinie. Deux ans plus tard, son fils reconstruit le labo à l’identique et poursuit ses recherches. Cela fait 30 ans qu’on essaye de le localiser…
2025 : engagez-vous, qu’ils disaient ! Un tunnel qui s’engouffre dans les ténèbres, un repaire décrépi à peine salubre et planqué bien trop loin de chez vous, une manœuvre de piratage qui manque de vous électrocuter… Vous vous êtes laissés tenter par l’espoir de sauver le monde (ou par la très grosse prime), et vous voilà dans un sacré pétrin. Et par-dessus le chapeau, des explosifs, et même un sombre meurtre ! À moins d’être un sacré héros, vous risquez bien d’y laisser votre peau. Mais si vous réussissez… Vous pourriez bien tenir entre vos mains l’arme secrète la plus dangereuse de tous les temps… »
Humour, rythme et tension
On est toujours ravies à l’idée de rendre visite à The Quest Factory parce qu’on sait d’avance qu’on va bien se marrer ! Que l’on parte à la recherche du trésor d’un sorcier cannibale ou d’un historien disparu dans un tombeau gaulois, l’enseigne a le chic pour créer des aventures qui ne se prennent pas au sérieux. Elle y insuffle toujours une bonne dose d’humour, notamment par l’intermédiaire de son game mastering décalé, prétexte à discuter et rigoler. « Descente sous tension » ne déroge pas à cette règle : on pense à la malice du maître du jeu donc, mais aussi à une vidéo qui prête à rire, à l’espièglerie de certains effets, ou encore à la situation cocasse qu’un membre de votre équipe vivra… Tout cela contribue à rendre l’expérience amusante et, preuve en est, une fois dans la room nous n’avons pas vu le temps passer.
Bien sûr, l’humour ne fait pas tout. Le jeu lui-même a également de beaux arguments à faire valoir. Il est largement centré sur les manipulations et les actions, ne laissant pas beaucoup de place aux temps morts. Ce constat est particulièrement valable pour le début et la fin, très énergiques et extrêmement bien rythmés.
Le début, qui se décompose en deux temps, est surprenant et original. The Quest Factory vous promet une « descente » ; elle s’annonce immersive ! Les créateurs ont déployé un super dispositif, générateur d’effets wahou. Cette descente promet d’être « sous tension », au propre comme au figuré. Vous jouerez en effet souvent avec l’électricité, essayant de la dompter ; et l’enseigne, quant à elle, essaiera régulièrement de vous presser, de vous stresser…
Un mix entre chimie et jeu vidéo
The Quest Factory a longtemps hésité avant de nommer cette mission. Plusieurs options étaient envisagées, notamment « Ultime atome », un jeu de mots qu’on adore. Sa connotation trop scientifique a sans doute freiné le gérant de l’établissement… Ce titre correspond pourtant très bien à la dernière partie de la salle, que l’on pourrait décrire comme un mix entre chimie et jeu vidéo et qui donne vie à plusieurs mini-séquences hyper fun à voir s’animer.
Votre objectif final sera précisé d’entrée. On remarque qu’un effort a été effectué afin d’intégrer au sein de l’intrigue les différentes étapes nécessaires pour l’accomplir.
L’une des énigmes de « Descente sous tension » nous a néanmoins laissé perplexes. Nous n’aurions jamais su la résoudre sans l’intervention appuyée du GM, qui a fini par nous guider très directement, tout en déclenchant subitement un élément stressant afin de provoquer un instant de pagaille collective. Toute cette phase nous a paru arriver comme un cheveu sur la soupe.
L’autre point qui nous a posé question concerne le matériel que l’on vous confiera lors du briefing. Hormis le fait qu’il se soit montré légèrement capricieux durant notre partie, ce qui peut arriver, on a eu la sensation qu’il était sous-employé, qu’il n’était peut-être pas si pertinent de le présenter comme un fil rouge. Plutôt que cette encombrante machine, deux gadgets différents, plus légers, auraient peut-être pu tout aussi bien faire l’affaire.
Enfin, les graphismes des animations vidéo utilisées ici et là durant l’aventure ont manqué de nous convaincre, sans que cela ne soit rédhibitoire.
Et si on a déjà joué « Opération Balkans » ?
Cette expérience vaut-elle la peine d’être vécue si on a déjà testé « Opération Balkans » ? The Quest Factory explique avoir modifié la room à 85%, une estimation qui nous semble honnête. D’ailleurs, même si on reconnaît quelques moments phares, ils sont parfois abordés différemment. « Descente sous tension » propose aussi davantage de rythme, de tension, de surprises… Pour nous, la réponse est donc clairement oui, et encore plus si, comme nous, vous avez découvert « Opération Balkans » il y a longtemps – ce scénario a été exploité de février 2018 à janvier 2024.
En revanche, attendez-vous à retrouver le même agencement et grosso modo les mêmes décors… à une exception près : nous avons été grandement surprises lors des premières minutes car les lieux sont méconnaissables ! Dans l’ensemble, hormis lors de cette introduction, les décors sont assez simples et passe-partout. À noter toutefois que l’immersion a été améliorée dans l’une des pièces grâce à un très joli revêtement mural.
Les deux missions partagent quoi qu’il en soit la même cible : introduisez-vous dans le laboratoire de Radichkov – le fils cette fois ! – et ressortez-en avec le cristal d’énergie infinie…
Avis de la communauté : 94% de satisfaction
50 joueurs ont donné un avis sur ce scénario. 68 joueurs l'ont ajouté à leur todo-list.